Si si pute nègre!

Phénomène de société, il nous arrive parfois le matin ou le soir (en tout cas, quand on est fatigué) d’entendre une charmante mélodie qui s’écoule avec douceur d’un baffle de qualité. Ou pas, je parle plutôt d’un misérable GSM dont le volume est poussé au maximum pour diffuser dans tout le transport en commun. Les pseudo-racailles adorent utiliser ce moyen de pression courageux et viril pour effrayer les personnes âgées et emmerder les autres. Ils ont même trouvé une fonction ludique puisque ils leur arrivent de pousser la chansonnette, façon karaoké de banlieue.

Ecartons directement le rap de qualité pour se préoccuper des gangstas et des petits jeunes qui croient qu’écouter du rap équivaut surement à être un caïd. Heureusement, la plupart doit changer de comportement et de vêtements en grandissant pour ne pas zoner au chômage. Mais les plus atteints font de la résistance et pondent parfois quelques chansons qui parlent d’argent facile, de putes et de grosses voitures.

Pourtant, ces gens ont rarement une grosse voiture (ils se partagent une vieille tire), ne vivent pas dans des villas luxueuses en bord de mer (mais dans des HLM de ghettos) et n’ont pas de belles femmes (si ce n’est une plante faussement blonde). Bien sur, ils ont toujours leurs guns et s’en vantent d’ailleurs en étalant leur violence (ou bêtise) et leurs faits de guerre (comme plomber un passant en étant un groupe de six personnes).

Alors, par pitié, si vous voulez faire du rap : connaissez la langue et son argot, écrivez des textes profonds et ayez le sens du rythme. Pas comme ceux-là :