Oldies but goodies.
A l’époque, les jeux étaient développés par des passionnés pour plaire aux passionnés et non pas pour faire un maximum d’argent. Pour finir certains jeux, il fallait des gros mois voir une année pour un joueur casual (normal, qui ne passe pas sa vie devant son PC). Bien loin donc de l’esprit actuel du marché du jeu-vidéo dont un seul exemple suffit : l’extension (payante bien sur) pour les Sims 3 sort moins d’un mois après la sortie du jeu, prouvant qu’ils étaient en développement en même temps ! Il est devenu plus facile d’attirer les pigeons potentiels de la consommation que les tordus capables de résoudre des énigmes se basant sur des poulets en plastique avec une poulie au milieu.
Il faut savoir que la plupart des vieux jeux sont disponibles gratuitement sur internet, on les appelle Abandonware et une des adresses les plus connues pour s’en procurer n’est autre que http://www.abandonware-france.org qui définit d’ailleurs : « l’abandonware consiste à proposer en libre téléchargement d’anciens jeux qui ne sont plus disponibles dans le commerce à ce jour, et ce, depuis longtemps, et dont le service après vente a été lui aussi abandonné » tout en précisant que la pratique n’est pas légale car certains éditeurs gardent jalousement leurs jeux payants, malgré qu’ils ne tournent pas sans émulateur dos ou qu’ils tiennent encore sur disquette. Si des noms comme Warcraft, Theme Hospital ou The Settlers vous sont inconnus, et bien foncez les essayer !
Au risque de passer pour un vieux grabataire et son « c’était mieux avant », je regrette quand même cette époque où Spielberg et Lucas faisaient des bons films et où personne n’avait peur de lancer des idées démentes qui donneront des perles comme Dungeon Keeper ou Carmageddon (qui seraient immédiatement censurés s’ils sortaient de nos jours). Mais certains l’ont compris et il est de plus en plus fréquent de voir certains jeux ressortir gratuitement via son éditeur (ce qui concerne aussi des jeux plus récents, joie) voir des rumeurs de suites ou carrément des remakes.
Ainsi, Bethesda (connu de nos jours pour des jeux beaux mais vides comme Fallout 3) fournit gratuitement Daggerfall qui fit la renommé de la série Daggerfall lancée par la boite (et dont le dernier en date, Oblivion, n’arrive même pas à la cheville de son prédécesseur Morrowind). C’est ici que ça se passe : http://www.elderscrolls.com/downloads/downloads_games.htm
LucasArts, surement le plus protecteur de ses vieilles licences, a lancé sur Steam quelques vieux jeux de son catalogue comme Loom ou The Dig et a refait le premier épisode de la saga Monkey Island qui fait tourner le jeu sur nos configurations récentes sans problèmes et propose même de basculer vers la version originale par une simple touche. Une suite en épisode est également disponible, suivant le modèle des derniers Sam and Max.
http://www.lucasarts.com/games/monkeyisland/
Espérons donc que la tendance se poursuive avec pourquoi pas une reprise des mythiques Day of the tentacle, Grim Fandango ou Full Throttle.